top of page

Voyage en Italie, de Lucie Layat

(2011/2012)



Texte écrit suite à un voyage scolaire en Italie, dans le cadre d'un travail sur l'ironie et la critique à travers un regard étranger.

    Lors de mon périple en Italie rempli d’aventures plus excitantes les unes que les autres, j’ai découvert la meilleure façon de s’ennuyer en voyage : les visites guidées. Le sujet peut être intéressant et le cadre magnifique, ce n’est pas pour autant que le guide réussit à mieux vous captiver. Enfin, c’est sûr que s’il parle à des Français en dialectes régionaux et en gesticulant comme pour chasser une mouche, il ne peut que perdre le peu de crédibilité atteint jusqu’à présent. Quant aux professeurs sensés nous apprendre le savoir-vivre du pays, ils ne sont guère un bon exemple à suivre. Criant à la volée des grossièretés de tous les registres et postillonnant sans arrêt sur les seuls élèves qui ont l’amabilité de porter un intérêt à leurs paroles, j’ose dire que les professeurs Italiens ne sont pas à la hauteur des professeurs Français qui, eux, ont un minimum de retenu et de respect pour leurs élèves.

   Les Italiens, se sentant obligés d’impressionner leurs visiteurs dès leurs premiers pas dans le pays, construisent des gares aux murs sculptés, telles des monuments de la plus haute importance.

   Je suis sûre que tout le monde se fait sa petite idée de Venise ; cette ville, que tous les ignorants s’imaginent être la plus belle au monde, n’est en fait qu’un dépotoir pour les pires déchets de l’Adriatique, où voguent de jolis engins : les gondoles. En marchant environ sept heures durant, je n’ai pu apercevoir qu’un seul lieu à la hauteur de l’idée que je me faisais de Venise : la place Saint-Marc. Tant d’histoires et de raffinement concentrés en un seul endroit, c’était époustouflant.

   Durant toute la semaine, j’ai été accueillie chez la famille particulièrement chaleureuse de ma correspondante. Cependant, j’ai été surprise de voir qu’aucune autre Italienne n’avait un quelconque semblant de générosité.

   Les jeunes Italiennes ont un cœur aussi maquillé que leur visage soi-disant naturel. Je crois ne jamais avoir vu, sauf sur leur visage, plus d’artifices qu’au 14 juillet. Elles ont aussi une façon de s’habiller quelque peu… différente. En même temps, que penser de jeunes croyants en pantalon d’uniforme militaire unisexe et un décolleté à en faire pâlir la plus rouge des tomates d’Italie !

   Ce que j’aime vraiment plus que tout au monde chez les Italiens est leur manière de faire cuire les pâtes pour finalement nous les servir le plus cru possible, et leur si célèbre pizza qui n’est en fait qu’une crêpe saupoudrée d’un mélange de « tout ce que je trouve dans mon frigo ».

bottom of page